lundi 22 octobre 2012

Briser nos préjugés face à l'autorité et l'obéissance


La réflexion qui suit vous permettra, je le souhaite, d’effectuer une prise de conscience qui guidera les actions pédagogiques que vous mettrez en place pour favoriser une gestion de classe optimale. Cette prise de conscience vous permettra d'adopter une attitude différente afin de prévenir l'apparition de comportements inappropriés et d'intervenir efficacement.
L’atelier de gestion de classe dispensé par Francesca Sinotte la semaine dernière m’a permis de faire le point sur la connotation péjorative que plusieurs d’entre nous attribuent aux termes «autorité» et «obéissance».  




L’autorité
Auparavant, j’avais conscience du fait qu’être une figure d’«autorité» était important, mais j’avais quelques réticences avec l’utilisation de ce terme. L’atelier avec Mme Sinotte m’a permis de faire une distinction explicite entre «avoir de l’autorité» et «être une autorité».
La nuance est importante : «avoir de l’autorité» fait référence au stéréotype de l’enseignant rigide, froid et sévère, alors qu’«être une autorité» fait plutôt référence à l'enseignant leader, pour qui l’autorité se fonde sur ses compétences, ses connaissances, ses attitudes, sa confiance en ses capacités, sa planification et le respect réciproque. On parle alors d’autorité éducative.

L’obéissance
Également, lors de l’atelier, j’ai eu l’occasion de faire une autre distinction importante à propos de l’obéissance. L’exemple que Mme Sinotte avait choisi est très intéressant et j’aimerais vous le partager.

Si votre médecin vous recommande de prendre des antibiotiques à une telle fréquence pour une telle durée, vous obéirez parce que vous aurez envie de l’écouter et d’obéir à ses conseils.
Or, si un homme armé pointe son fusil vers vous et vous demande de lui céder votre voiture, vous obéirez de peur, parce que vous y êtes contraints.

Il s’agit là de deux façons d’obéir bien différentes. Dans un contexte pédagogique, il est possible de favoriser le premier type d’obéissance (médecin), celui qui amènera les élèves à avoir envie de faire ce qu’on leur demande.

Comment? Il faudra être une figure d’autorité qui favorise l’obéissance et, entre autres, être en mesure de formuler des directives qui la favorisent. «S’il existe plusieurs manières d’obéir, il existe aussi plusieurs manières de commander!» (Sinotte, 2012) À ce propos, consultez mon prochain article «Utiliser des directives de type alpha : une stratégie efficace» (CLIQUEZ ICI).

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